xxxxJe le regarde bien une dernière fois, comme pour graver l'image de sa photo dans ma tête. Ce n'est nullement des adieux mais comme nous allons partir chacun de notre coté, je sais qu'il y a peu de chances que je le revois rapidement. Là je m'étonne de réaliser à quel point certaines personnes peuvent avoir le pouvoir de devenir comme un membre de sa famille. En ces quelques années à la base, il était devenu mon frère de cœur, aucun lien de sang nous unit mais c'est presque tout aussi fort. Sa présence de saligot va me manquer putain. Une dernière accolade très masculine et c'est l'heure de se quitter.
« T'as intérêt à prendre soin de toi, t'as compris ? » dis-je.
Il acquiesce d'un sourire et on se tourne le dos.
- souvenir:
2013Ca me fout le cafard de rester dans cette appartement à moitié vide, faudrait vraiment que je me bouge les miches pour le rendre plus ... chaleureux, du moins, plus agréable quand on s'y trouve.
Allez, il faut que je profite de ma journée pour remédier à ce petit soucis. Direction le centre commercial ... ce n'est pas l'endroit que je préfère, j'ai même tendance à fuir ce lieu, les magasins et moi sommes pas de très amis, mais je dois bien passer par là. Avant de quitter mon petit chez, je tente de faire un petite liste de ce qu'il faudrait que je trouve, un truc rapide certes mais que je n'arrive pas là-bas sans savoir ce que je dois acheter. Plus je fais ca rapidement, mieux je me sentirai.
Il me faut bien une heure de route pour me rendre à Philadelphie, là où se trouve ce célèbre grand magasin suédois, je sais que là bas il est très peu probable que je ne trouve pas ce dont j'ai besoin. Je galère à trouver une place mais une fois cela fait, j'entre dans cet immense endroit débordant de monde. Je ne suis agoraphobe, loin de là, mais j'aime bien avoir mon espace. Je commence ma ballade, on se croirait à Disneyland avec son parcours tout indiqué. Armé de ma petite feuille et du fameux crayon qui vient hanter tes poches pendant un long moment, je note au fur et à mesure ce qui me fait craquer. On croirait presque j'ai fait toute ma vie, je déambule dans les rayons, je prend des mesures, réfléchis si la couleur collerait bien, bref, mon coté féminin extrêmement enfui très profondément en temps normal est quelque peu remonté.